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Actualités coton

2021 entre dans sa dernière ligne droite mais il est difficile de dresser un bilan tant les signes contradictoires s’entrechoquent sur fond de cinquième vague de COVID 19. Tous les pays semblent devoir une nouvelle fois être touchés. Même si les chiffres de cas graves semblent devoir être moins importants que lors des vagues précédentes.

Mais loin de freiner l’économie on assiste bien à un phénomène de surchauffe. Le plein emploi se rappelle à nombre de pays qui en avaient oublié l’existence. Le moral des ménages retrouve des couleurs et la consommation de biens manufacturés ne se dément pas malgré une inflation qui ne cesse de progresser notamment aux États-Unis.

Pour autant difficile de qualifier la situation que les pays développés connaissent en ce moment ; mouvement durable ou feu de paille ? Une chose est certaine, l’argent économisé durant le confinement revient dans le circuit économique.

 

Notre marché n’échappe pas à cette règle. Les usines textiles tournent à plein régime, les prix du filé augment permettant aux filatures de continuer à acheter du coton brut tout en maintenant un niveau de rentabilité significatif.

–          La réserve Chinoise continue de vendre des cotons tous les jours et devrait rapidement atteindre, voire dépasser les 1,5 millions de tonnes vendues aux industriels. Reste à savoir quand la réserve va reconstituer ses stocks et avec quels cotons ?

–          Les usines Indiennes, Pakistanaises et Bengalaises tournent elles aussi à plein régime permettant aux productions locales d’être massivement utilisées.

–          La Turquie se tourne de plus en plus vers les cotons d’importations qu’ils soient Grecs ou Américains.

Le rebond est si puissant que l’inflation s’invite à la table des préoccupations laissant entrevoir une remontée des taux inéluctables. Pour salutaire qu’elle sera pour le remboursement des dettes publiques, elle fait craindre un renchérissement des produits de base et les tensions sociales qui peuvent en découler.

Dans ce contexte on peut comprendre les pressions exercées notamment par les BRICs (Brésil, Russie Inde et Chine) pour limiter des mesures trop contraignantes dans le cadre de la COP 26. Vision, malheureusement à très court terme.

Le Dollar US comme le pétrole ne cessent de progresser. Quant aux engrais les prix atteignent des sommets l’urée ayant maintenant dépassé les 1’000 US Dollars la Tonne. Il faudra que les cours des matières premières agricoles continuent leur progression pour que les cultivateurs puissent se permettre de fertiliser leurs plantations.

Dans un tel environnement le fret ne peut se réorganiser tant les échanges augmentent.

Le WASDE publié la semaine dernière, d’une neutralité confondante, a été totalement ignoré par tous les acteurs du marché.

Il est difficile de croire que cette situation puisse durer indéfiniment et comme beaucoup l’anticipe, plus dure sera la chute. Mais en attendant faisons nous Cigale et dansons maintenant.

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2021 is entering its final stretch, but it is difficult to draw up a balance sheet as the contradictory signs are clashing against the background of the fifth wave of COVID 19. All countries seem likely to be affected once again. Even if the number of serious cases seems likely to be lower than in previous waves.

But far from slowing down the economy, we are witnessing an overheating phenomenon. Full employment is being recalled in many countries that had forgotten it existed. Household morale is recovering and the consumption of manufactured goods is continuing despite rising inflation, particularly in the United States.

However, it is difficult to describe the current situation in the developed countries: is it a lasting trend or a flash in the pan? One thing is certain, the money saved during the confinement is coming back into the economic circuit.

Our market is no exception to this rule. Textile mills are running at full capacity, yarn prices are rising allowing mills to continue to buy raw cotton while maintaining a significant level of profitability.

– The Chinese reserve continues to sell cotton every day and should quickly reach, if not exceed, 1.5 million tons sold to manufacturers. It remains to be seen when the reserve will replenish its stocks and with which cottons?

– The Indian, Pakistani and Bengali factories are also running at full capacity allowing local production to be massively used.

– Turkey is turning more and more to imported cottons, be they Greek or American.

The rebound is so powerful that inflation is now a concern, suggesting an inevitable rise in rates. While this will be beneficial for the repayment of public debts, it raises fears of higher commodity prices and the social tensions that may ensue.

In this context, we can understand the pressure exerted by the BRICs (Brazil, Russia, India and China) to limit excessively restrictive measures within the framework of COP 26. Vision, unfortunately extremely narrowed and focusing only in the very short term.

The US dollar as well as oil prices are rising steadily. As for fertilizers, prices are reaching record highs, urea having now exceeded 1,000 US Dollars per ton. Agricultural commodity prices will have to continue to rise for farmers to be able to afford to fertilize their crops.

In such an environment, freight cannot be reorganized as trade and volume are increasing.

Last week’s confoundingly neutral WASDE was completely ignored by all market participants.

It is hard to believe that this situation can last indefinitely and as many anticipate, the harder the fall will be. But in the meantime, let’s be a “Cicada and dance now”.

Cette campagne cotonnière ne manque pas de piquant et risque de rester dans les annales tant les éléments se conjuguent pour faire perdre son latin à plus d’un acteur de la filière.

 

La fin de la semaine écoulée est venue confirmer toute l’incertitude et la violence des marchés de matières premières.

 

Pourtant, tout avait commencé par des nouvelles encourageantes.

 

En Inde, le CCI continue d’écouler ses montagnes de stocks en grande quantité, tant à la filature locale qu’au négoce, alors que certains persistent à croire que la taille de la récolte devrait être revue à la baisse.

33/34 millions de balles semblerait être un chiffre plus réaliste que les 37 millions initialement annoncés.

Le nouvel intérêt de la Chine pour le coton indien est également un élément intéressant, car il pourrait permettre un raffermissement des bases de ces cotons, qui restent parmi les moins chers du marché.

 

Sans que cela ne vienne remettre en cause des chiffres de ventes hebdomadaires très soutenues, des annulations de contrats, auraient notamment eu lieu au Bangladesh, pour du coton américain.

 

Mais tous les marchés de consommation qui étaient de retour aux achats, ont vu l’ICE littéralement s’effondrer, dans un volume très conséquent.

 

Une telle baisse peut se concevoir comme un mouvement structurel et s’expliquer soit par

Une décision des fonds spéculatifs de solder leurs positions et de prendre leurs profits face à des négociants / producteurs / filateurs qui décideraient de fixer les prix des contrats encore ouverts.

Soit, on peut considérer qu’il s’agit de la « respiration » d’un marché qui n’a cessé de progresser sans relâche depuis des semaines : un marché techniquement « suracheté ».

 

Cependant le retour de la filature aux achats, de manière régulière, devrait permettre une stabilisation des cours, avant une reprise de la marche en avant. Si d’aventure les nouvelles statistiques indiennes se confirmaient, on peut alors penser que le Dollar par Lb ne serait qu’une étape dans la progression des cours.

 

La nouvelle récolte devrait, pour sa part, se trouver rapidement sous tension car tributaire des aléas climatiques. Après un hiver exceptionnellement rigoureux, notamment au Texas,  la sécheresse commence à inquiéter les producteurs américains.

 

Même si planter du coton pour la prochaine saison, est une opération financièrement rentable, il faut se rappeler que d’autres produits agricoles à l’instar du maïs, du soja ou du blé le sont encore bien plus.

 

Dans le contexte actuel, le retour de l’inflation n’est plus une option mais une réalité. Elle devrait, sous l’impulsion des fonds spéculatifs, entrainer également à la hausse le cours des matières premières.

 

Malgré ce que les derniers mouvements sur les marchés ont laissé craindre, le coton devrait reprendre sa marche en avant.

The current cotton season is certainly lively and will likely go down in the annals of history as a combination of varying factors have confused many market analysts.

 

The end of last week confirmed the uncertainty in the market as well as the volatility of commodities.

 

However, it all started with encouraging news.

 

In India, the CCI continues to sell off their large stocks in good quantities to both local spinning mills and traders. The size of the crop in India has come under much scrutiny with some believing that it will be reduced.

A figure of 33/34 million bales seems to be a more realistic figure than the 37 million that had been projected at the beginning of their season.

China’s new demand for Indian cotton is also an interesting element, as it could allow for a strengthening of the basis of this cotton, which remains among the cheapest on the market.

 

We should also not forget a surprisingly large sales figure announced by the USDA, though with some contract cancellations most notably from Bangladesh.

 

Then on Thursday ICE collapsed, seeing a limit down move in one session.

 

Such a decline on the market was perhaps more technical than anything else:

A decision by hedge funds to close out their positions and take their profits.

Or it might be seen as the market taking a breather from an overbought position. The market had closed up daily for nearly two weeks in a row, and such a breather was perhaps overdue.

 

However, the return of the spinning mills to the market on a more regular basis, should allow the market to stabilise, before resuming its forward march. If the new Indian crop statistics are confirmed, then the $1 / lb level will be just one step in the progression of prices.

 

New crop US could also under some pressure due to the vagaries of the weather. After an exceptionally harsh winter, particularly in Texas, the drought is beginning to worry many American producers.

 

Although planting cotton for the next season is financially profitable, it should be remembered that other agricultural products such as corn, soya and wheat are equally as profitable if not more so.

 

In the current market, the return of inflation is no longer an option but a reality. Under the impetus of speculative funds, it should also drive up the price of raw materials.

 

Despite the recent moves in the market leading to some suggestions that the market is now in correction, we believe that actually cotton should resume its continued march upwards.