Notre vision du marché - vendredi 7 avril 2107
√
Azote : une forte baisse qui pourrait bien se stabiliser Après
quelques semaines sans rapport, on retrouve l’urée à des niveaux largement
inférieurs à ceux que l’on a connu en février 2017 au moment du pic. L’urée perlée
traitait alors à des niveaux aux alentours de 270 USD FOB. Aujourd’hui le même
produit s’est déprécié de près de 18%. Le sentiment qui prévaut aujourd’hui reste plutôt
baissier, mais il faut noter que les producteurs de différentes régions du
monde ont vendu d’importantes quantités ces dernières semaines. Nul doute que
cela ne sera pas sans effet sur la tendance qui prévaut depuis deux mois. A
cela il faut rajouter les 700'000 tonnes d’urée du tender indien qui s’est clos
hier. En résumé, le marché de l’urée a plongé ces
derniers mois. Cette baisse s’est ralentie cette semaine, mais même à moindre
vitesse les prix pourraient continuer à s’éroder face à une demande assez peu
significative. √
Phosphate : l’Inde baisse ses subsides pour le DAP. Le gouvernement indien a baissé cette
semaine ses subventions pour la campagne 2017/18 sur les produits fertilisants
et principalement sur le DAP. Cette annonce a influencé le marché cette
semaine. L’une des plus grosses coopératives indiennes a d’ores et déjà annoncé
qu’elle ne monterait pas ses prix pour ne pas pénaliser les agriculteurs. Les problèmes de congestion rencontrés
par les Marocains il y a plusieurs semaines au niveau des embarquements
semblent rentrer dans l’ordre, la production quant à elle tourne toujours à un
rythme normal.
√
Potasse : un marché concerné par la politique indienne de subventions.
Les producteurs de potasse aussi sont préoccupés par la
baisse des subventions indiennes. Au cours du jour cela représente 28 $ par
tonne. Rappelons que l’Inde a passé contrat pour plus de 4 millions de tonnes
de potasse depuis juin 2016. Un marché qui représente près de 8% de parts de
marché pour les producteurs russes qui viennent justement d’annoncer une hausse
de leur production de 13% sur le premier quart de l’année par rapport à 2016. |