Notre vision du marché engrais - vendredi 4 novembre 2016
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Azote : une tendance claire. Une nouvelle fois les mêmes causes ont
les mêmes effets et les prix de l’urée continuent leur ascension dans une
tendance clairement haussière. Que se passe-t-il donc ? On note que
les traders qui couvraient leurs ventes « short » les semaines
passées ont encore des volumes à racheter (à perte), et que cette configuration
de marché donne suffisamment confiance à d’autres pour entretenir le mouvement
en constituant des positions longues. Comme
toujours en pareilles circonstances, les acheteurs qui ne sont pas dans
l’obligation d’acheter ont battu en retraite, attendant des jours
potentiellement meilleurs. Néanmoins la
demande n’est pas complètement C’est
donc sans exception que les producteurs ont tous réévalué leurs prix à l’instar
de l’Egypte qui a rajouté 10 USD à ses prix de la semaine dernière. Dans
l’ensemble ces mêmes producteurs ont vendu toute leur production pour novembre
et quelques-uns une partie de celle de décembre.
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Phosphate : une lente mais certaine érosion des cours. Englués dans une situation conjoncturelle ou la demande est largement
déficiente, les prix ne trouvent aucun support et rien n’arrête pour le moment
l’affaissement de la courbe des prix. La
seule activité rapportée provient encore du Bangladesh qui reste accaparé par
la Chine et l’Australie. Devant une tendance telle que celle-là les acheteurs
se retranchent dans une position attentiste, qu’on ne peut leur reprocher,
espérant des prix à venir encore plus attractifs. √
Potasse : un marché terne.
Pas de grande vigueur du côté de
la potasse, la demande n’est pas vaillante, et l’impact sur les prix se
manifeste par une légère érosion. Quelques volumes ont quand même changé de
mains. Les marocains ont acheté plusieurs dizaines de milliers de tonnes en
prévision des appels d’offre en Afrique. Le Brésil aussi, sécurise des tonnages
pour la culture du coton et du maïs. |