Notre vision du marché engrais - vendredi 28 octobre 2016
√
Azote : plus qu’hier, moins que demain ? Rien de vraiment très nouveau sur le
marché de l’urée cette semaine. D’une part, les marchands continuent à couvrir des
ventes « short », d’autres voyant dans ce marché une dynamique
suffisante pour constituer une position longue. Ces ventes sont d’ailleurs plus
à chercher du côté du Golfe Persique et de l’Afrique du Nord que dans les
régions de la Mer Noire ou de la Baltique. On entend aussi dire que l’Inde
devrait annoncer un tender la semaine prochaine. D’autre part la production chinoise reste très en
dessous de sa capacité normale, ayant tendance à entretenir cette tendance
haussière, alors que très peu de ventes sont réalisées. Les prix sont donc à la hausse, c’est avéré ;
mais ce mouvement à bien y regarder montre quand même certains signes de
fragilité. De là à envisager une inflexion de la tendance sur le début 2017, il
n’y a qu’un pas. √
Phosphate : dégradation. On se rappelle le rapport prévisionnel de mars 2015 qu’avait fait la
Banque Mondiale sur l’évolution des cours du phosphate jusqu’en 2025, annonçant
une chute assez vertigineuse des prix et mettant en garde les investisseurs de
ce secteur. A regarder l’allure de la courbe des prix du DAP, on en vient à se
demander si la BM n’avait pas vu juste. Quo √
Potasse : le « squeeze » de fin d’année. Pas de nouvelle fracassante
cette semaine. La demande brésilienne se tarissant, les prix ont eu tendance à
s’éroder légèrement. Malgré tout, les russes et biélorusses continuent de dire
que les premiers volumes maintenant disponibles ne le seront qu’au début de
l’année 2017.
Parallèlement,
ces mêmes producteurs ainsi que les canadiens cherchent et mettent en place de
nouvelles technologies pour réduire les couts d’extraction et de production,
améliorant ainsi leurs marges. Ou donnant au marché plus de latitude à la
baisse… |